Interroger les relations de l’humain à son environnement pour mieux revenir à son
essence. Non pas l’universel (caution de l’uniformisation), mais un commun
autorisant toutes les singularités.

Cet axe de travail est intimement lié à mon intérêt pour l’anthropologie. Sensible aux travaux de Philippe Descola (et à sa suite Nastassja Martin et le philosophe Baptiste Morizot), proposant de s’émanciper de la vision rationaliste de nos sociétés occidentales et de la dichotomie nature-culture, ces lectures à propos de la pensée animiste viennent teinter ma pratique artistique.

Je cherche à (re)mettre en lumière notre part animale, prenant souvent pour objet le corps, dissocié de son caractère fonctionnel. J’utilise l’hybridation pour matérialiser l’étroite imbrication entre humain et animal, entre intériorité et physicalité, entre le tangible et l’invisible.

Revisiter l’existant en redistribuant et mixant les éléments des différentes familles du vivant : masques dont surgissent des attributs animaux ou du végétal ; cœurs
anatomiques – à la croisée de l’organique et du symbolique – constitués en partie
d’un morceau de ce qui est communément appelé « nature » et considéré comme
extérieur aux humains…